Tourbet el BeyL’Histoire : Monument funéraire à caractère familial Dans les cimetières, à Tunis ou ailleurs, s’alignent les tombes, émouvantes par leur simplicité. D’une blancheur éclatante, elles se détachent de l’ocre de la terre lorsque la verdure fait défaut. L’entrée droite conduit à une première cour, entourée de salles dont celle dite beit el bachaouet, entendre salle des beys du trône qui ont effectivement régné. Il s’agit d’une réplique en miniature des mosquées ottomanes. Quatre gros piliers soutiennent une coupole centrale, contrebutée par des demi-coupoles aux quatre côtés. Aux angles, quatre coupolettes achèvent la couverture. La décoration intérieure allie parfaitement la sculpture de plâtre à la marqueterie de marbre polychrome au goût italianisant. En vis-à-vis s’étend la salle des tombes des princesses. Deux plaques de marbre dont celle du côté de la tête gravée d’une épitaphe, signalent ces défuntes. La deuxième cour où fleurit un beau citronnier, résulte d’un agrandissement ultérieur. Elle se distingue par une coupole ovoïdale, décorée de motifs géométriques en naqch hdida d’une extrême finesse. La petite histoire : Funérailles de Mohamed Bey, mort au Bardo le 12 février 1759 « Le corps fut transporté à Tunis. Tous les habitants sortirent de chez eux pour se joindre au cortège et leur foule s’étendait le long de la route depuis le Bardo jusqu’à Sidi Ali Abdallah. Les hachia portaient le cercueil, suivis des hauts dignitaires de l’Etat et d’une foule nombreuse qui ne pouvait retenir ses larmes. Le convoi pénétra dans la ville par la porte Sidi Ali Zouaoui ; Mohamed Bey fut inhumé dans la tourba de son père. On ouvrit ensuite des sacs d’argent dont le contenu fut distribué aux pauvres » R. Dessort, Histoire de la ville de Tunis, Alger, édition Pfister, 1924.
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